Spinozisme

Jean Daujat, La face interne de l’histoire (Page 217)
« Spinoza, lui, est disciple de Descartes en prétendant construire a priori toute la philosophie par une succession de définitions et de théorèmes comme en géométrie. Mais il est infidèle à Descartes en aboutissant à un panthéisme que le chrétien Descartes aurait repoussé. L’erreur fondamentale de Spinoza est une confusion entre l’Être divin qui est par Lui-même existant et l’être de la substance créée qui, si elle a en elle de quoi exister et n’a donc pas besoin de subsister en un autre, n’a pas pour autant par elle-même l’existence mais la reçoit de Dieu : pour Spinoza toute substance est par elle-même existante, donc se confond avec Dieu qui est la substance unique de toutes choses. Comme Spinoza ne nie pas pour autant la réalité de l’univers comme le faisaient certaines philosophies de l’Inde, il est conduit à considérer l’univers comme une évolution de Dieu qui en évoluant deviendrait l’univers. Ceci est absurde parce qu’on ne peut pas envisager d’évolution en l’Être parfait qui est immuable et parce que cela amène à donner à l’Être parfait les attributs de l’univers qui est changeant et multiple. »

Bibliographie

– Elie Benamozegh, Spinoza et la Kabbale

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