Pharmaceutique

Jacques Ellul, Le bluff technologique (Pages 141-142)
« Il est en effet inconcevable, quels que soient le sérieux et la prudence des chercheurs, de procéder à la totalité des expérimentations imaginables pour discerner la totalité des effets possibles d’un remède. Certains effets d’ordre psychique par exemple ne peuvent être décelés sur les animaux. Mais des effets physiques sont également inattendus. De plus, aucune expérimentation n’est d’assez longue durée pour dire ce que produira à la longue le remède. Avec trois hypothèses sous cette formule : effets sur les descendants, effets à la suite d’un long usage du remède (par exemple plusieurs années de consommation d’un tranquillisant), effets au bout d’un délai assez long, après une cure d’un remède très puissant, modifiant telle fonction physiologique.
Faut-il rappeler les effets seconds et inattendus de la pénicilline ? Le scandale affreux de la thalidomide ? Or, l’on a dans ce cas, il n’y a eu, contrairement à ce que affirmé pour sauver la science, aucune négligence dans l’expérimentation. Il y avait eu six années d’expérimentation sur animal effectuées en laboratoire. Mais on ne peut simplement pas imaginer la totalité des effets possibles sur lesquels faire porter l’expérimentation. Or, si le cas de la thalidomide a été particulièrement connu, c’est parce qu’il y a eu campagne de presse, infanticide, procès, etc. Il ne faut pas oublier que le fait est beaucoup plus fréquent qu’on ne l’imagine. En 1964, un autre médicament (triparanol), cependant lui aussi mis au point par des laboratoires très sérieux, devait être retiré du commerce après constatation d’accidents sanguins graves. »

PDF

Bibliographie

– Nicole Delépine, La face cachée des médicaments
– Michel Georget, Vaccinations : Les vérités indésirables
– Anne Jouan, La santé en bande organisée
– Judy Mikovitz, La peste de la corruption
– Pierre Lance, Savants maudits, chercheurs exclus

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer