Lutte des classes

Herman de Vries de Heekelingen, Le fascisme et ses résultats (Page 58)
« Aux rêves de domination d’une classe de la société le fascisme oppose l’idéal d’une nation forte par le travail, commun à toutes les classes de la société. II conçoit en effet le travail comme une fonction organique de la société. Au lieu de la lutte des classes dans un pays et de la solidarité internationale des partis ouvriers, le fascisme veut établir la solidarité des classes à l’intérieur du pays même. Il veut instituer une fusion obligatoire des partis au profit du travail. Mais ses visées ne s’arrêtent pas là. Non seulement il veut subordonner l’intérêt d’une classe à l’intérêt de tous, mais il veut aussi subordonner le tout à l’intérêt national. À l’internationalisme rouge, il oppose un nationalisme de bon aloi. »

Pierre Drieu La Rochelle, Socialisme fasciste
« I. – Une classe ne peut exercer le pouvoir politique qui appartient toujours à une élite indépendante des classes. Il n’y a donc pas eu de pouvoir exercé successivement par la noblesse et la bourgeoisie. Il n’y en aura point par le prolétariat. La lutte des classes de Marx, pour la conquête du pouvoir, est donc sans objet.
II. – D’ailleurs, nous sommes toujours en présence d’un complexe de classes qui sont sans cesse en mouvement et en renouvellement. S’il y a lutte à l’intérieur de ce complexe, c’est une lutte diffuse et infinie qui ne peut donc se réduire définitivement, ainsi que le dit Marx, en un duel aboutissant au triomphe net et total d’une classe.
III. – Si nous remplaçons l’idée de deux classes qui luttent pour conserver ou conquérir la primauté politique par l’idée de plusieurs classes qui s’agitent autour des privilèges sociaux et d’avantages matériels, nous voyons qu’il n’y a pas remplacement d’une classe par une autre, mais fusion d’éléments anciens dans une nouvelle formation qui correspond à de nouveaux besoins et qui vit sous le signe d’une nouvelle technique. Il n’y a pas remplacement d’une classe moins nombreuse, fatiguée, inférieure virtuellement, par une classe plus nombreuse, fraîche, bientôt supérieure. Mais la masse supérieure de la société, sans cesse renouvelée par les pertes et le recrutement, s’oriente dans une nouvelle direction, il travers des violences plus ou moins caractérisées. Si la distribution sociale, l’inégalité relative tendent à s’atténuer entre cette masse et la masse inférieure, c’est d’une façon insensible, par un processus indéfini. Il nous faut donc rejeter la thèse de la lutte des classes aboutissant dans la perspective de la révolution par le prolétariat. »

José Antonio Primo de Rivera, Textes de doctrines politiques (Page 87)
« La lutte des classes ignore l’unité de la patrie parce qu’elle rompt l’idée de la production nationale comme un tout […] Ni les ouvriers, ni les patrons ne se rendent compte de cette vérité : les uns et les autres sont coopérateurs dans l’œuvre d’ensemble de la production nationale. En ne pensant point dans la production nationale, mais dans l’intérêt ou l’ambition de chaque classe, patrons et ouvriers finissent par se détruire et se ruiner. »

Gabriele Adinolfi, Pensées corsaires (Page 170)
« Selon le marxisme, la lutte de classe est le moteur de l’histoire et tout ou presque en procède. Seule la victoire finale certaine du prolétariat changera la face du monde et modifiera le cours de l’histoire. La conclusion fidéiste de cette approche idéologique est absurde, tandis que la prémisse est faussée par le moment historique dans lequel elle s’inscrit, c’est-à-dire au cœur des révolutions industrielles et des conflits sociaux. »

Henri Delassus, La conjuration anti-chrétienne (Page 236)
« La Restauration (1815-1830) avait inauguré le grand essor industriel qui devait se développer sous les régimes qui suivirent. Pendant ces quinze années, il n’y eut pas une grève importante. Partout l’accord régnait entre les patrons et les ouvriers. « Pendant l’hiver de 1829 à 1830, dit M. Le Play, j’ai constaté, dans la plupart des ateliers parisiens, entre le patron et les ouvriers, une harmonie comparable à celle que je venais d’admirer dans les mines, les usines et les fermes du Hanovre. »
Mais, avec 1830, un esprit nouveau s’empara de l’industrie. Les économistes officiels mirent en honneur la théorie selon laquelle le travail n’est qu’une marchandise comme une autre. Beaucoup de patrons l’adoptèrent avec empressement, ne songèrent plus qu’à faire fortune, et exploitèrent leurs ouvriers au lieu de s’efforcer de les élever par leurs leçons et leurs exemples. C’était la conséquence nécessaire de la diminution de l’esprit de foi et du progrès des doctrines naturalistes qui ne voient d’autre fin pour l’homme que la jouissance et le bien-être.
De leur côté, les ouvriers prêtaient l’oreille à ceux qui leur prêchaient le progrès, après l’avoir placé dans la facilité et la multiplication des jouissances, à ceux qui les excitaient au mépris du clergé et qui les mettaient en défiance contre la doctrine qui élève les âmes en leur montrant, pour but suprême de leurs efforts, les récompenses éternelles. Ce que nous voyons n’est que le développement de ce qui se fit alors. »

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