Bien commun

Saint Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils (Livre III, Question 71)
« Le bien commun est meilleur que le bien particulier de l’individu. Donc il faut sacrifier le bien particulier pour conserver le bien commun. Or, la vie de quelques individus dangereux s’oppose à ce bien commun qu’est la concorde de la société humaine. Donc on doit soustraire par la mort ces hommes de la société humaine. De même que le médecin, dans une opération, recherche la santé, qui consiste dans l’harmonie bien réglée des humeurs, ainsi le chef de cité, par son action, recherche la paix qui consiste dans l’harmonie bien réglée des citoyens. Or le médecin fait une chose bonne et utile en coupant le membre gangrené si celui-ci menace de corruption le reste du corps. Donc le chef de la cité est juste et exempt de péché, lorsqu’il met à mort des hommes dangereux, pour que la paix de la cité ne soit pas troublée. »

Pape pie XI, Mit brennender Sorge (Encyclique)
« Le véritable bien commun est déterminé et reconnu, en dernière analyse, par la nature de l’homme, qui équilibre harmonieusement droits personnels et obligations sociales, et par le but de la société, déterminé aussi par cette même nature humaine. La société est voulue par le Créateur comme le moyen d’amener à leur plein développement les dispositions individuelles et les avantages sociaux que chacun, donnant et recevant tour à tour, doit faire valoir pour son bien et celui des autres. Quant aux valeurs plus générales et plus hautes, que seule la collectivité, et non plus les individuels isolés, peut réaliser, elles aussi en définitive sont, par le Créateur, voulues pour l’homme, pour son plein épanouissement naturel et surnaturel et l’achèvement de sa perfection. S’écarter de cet ordre, c’est ébranler les colonnes sur lesquelles repose la société, et donc compromettre la tranquillité, la sécurité et l’existence même de la société. »

Abbé Alexis Pelletier, Du modérantisme ou de la fausse modération (Page 6)
« À l’amour du bien en général doivent être sacrifiés les amours particuliers. […] La raison de cela, c’est que le plus valant mieux que le moins, si le moins nuit au plus, il faut sacrifier le moins. »

Adrien Arcand, Exposé des principes et du programme du Parti National Social Chrétien (Page 26)
« L’égoïsme, dans une société chrétienne, est ce qui tend le plus à détruire le christianisme, parce que c’est l’antithèse de la charité, base de tout christianisme. Il faut que le citoyen aie conscience de son devoir de solidarité avec ses semblables, et qu’à chacun de ses actes se rattache toujours l’idéal du bien public. Cet esprit est possible, en donnant aux lois et à leurs ordonnances une forme véritablement chrétienne ; cet esprit est nécessaire parce que seul il peut mettre fin à l’égoïsme qui a causé tant de maux sociaux en suscitant groupes contre groupes et classes contre classes, dans l’espoir de domination qui animait les unes et les autres. Le sens du bien commun peut seul créer un esprit national, général et personnel de coopération, impossible avec les revendications de la démocratie et du socialisme, mais rendu possible par le fascisme. »

Bibliographie

– Père Jean-Dominique, Le Bien Commun – Joie Commune
– Jean Madiran, Du Bien commun

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